Au sommaire :
• Blues Rules Festival : « Deep & dirty blues, des racines au courant alternatif »
Le don d’ubiquité est à votre portée. Un passage au Blues Rules Crissier Festival est un aller direct sur les terres cotonneuses et mythiques, là où les Lomax ont cueilli la sève à la source. Le Blues Rules Crissier Festival est le meilleur moyen de garder les pieds sur le vieux continent et les oreilles dans les Hautes Collines de Como ou de Senatobia. Créé en 2010 par Thomas Lecuyer et Vincent Delsupexhe, le Blues Rules est le festival de blues indépendant rassemblant à la fois sur la même scène les puristes du Hill Country Blues ainsi que ses rejetons illégitimes. Quel autre festival peut se targuer d’être l’équivalent européen des Mississippi Picnic ? A taille humaine, la proximité entre les musiciens, techniciens, public et bénévoles est un atout de poids, à l’heure où les géants perdent leur âme dans une course à la démesure. Une soirée au Blues Rules Crissier Festival est pour l’auditeur un voyage musical et culturel dans la moiteur du Mississippi, et son blues de transe, hypnotique, rugueux, mais néanmoins familial. R.L Burnside ne disait-il pas » Blues ain’t nothing but dance music » ? Par Nicolas Miliani
• Le P.L.I est-il pris ? Ou le Blues du Petit Larousse Illustré
Tout sur l’évolution du mot « blues » dans le Petit Larousse. Par Jean-Paul Levet
• King Lloyd : « Homochitto River Blues »
Hommage à un musicien formidable mais méconnu du Mississippi récemment disparu. Par Vincent Joos
2 morceaux de cet artiste n’ayant jamais gravé de disque sont en écoute sur le site www.absmag.fr
• Marquise Knox
Découverte d’un jeune musicien pétri de talent et à l’avenir prometteur, dans la meilleure tradition du blues. Par Marin Poumérol
• Ironing Board Sam : « Résurrection d’un showman »
Pourvu d’une voix soulful, d’un bon jeu de piano, Ironing Board Sam égrène les planches depuis plus de 50 ans en chantant le blues et le r’n’b sans toutefois avoir rencontré le succès qu’il aurait pu mériter, pire même, il était carrément tombé dans l’oubli. Ce personnage très original a joué partout, dans la rue, dans une multitude de clubs, arrivant parfois au volant de sa Cadillac recouverte de gazon synthétique, arborant son clavier mu par une poulie ou posé sur une planche à repasser (d’où son surnom « Ironing Board »), ou se produisant immergé dans un aquarium géant !… Comme d’autres musiciens avant lui, il rejoint la Music Maker Foundation en 2010 et peut enfin sortir la tête de l’eau – sans mauvais jeu de mot – grâce à une aide financière, une couverture médicale. La fondation de Tim Duffy lui permet d’acquérir un nouveau clavier et de se produire à nouveau notamment en Caroline du Nord, avec également un passage très remarqué au Jazz & Heritage festival de La Nouvelle-Orléans, ville dont il fut un musicien réputé – sinon par son talent – du moins par ses frasques scéniques. La sortie d’un superbe album soul/blues chez Music Maker / Dixiefrog – certainement l’une des plus belles parutions discographiques depuis des mois – est l’occasion de faire connaissance avec ce musicien à part. Par Marcel Bénédit
• Earnest « Guitar« Roy
En 2011 paraissait le cd auto-produit « Going Down to Clarksdale » (Jun Bug Discords) d’Earnest « Guitar » Roy. Earnest Roy est à ce moment là, pour de nombreux amateurs de blues, un nom peu familier ; pour d’autres, pour les amateurs férus de blues du Delta, pour les lecteurs assidus de notes de pochettes ou pour les visiteurs réguliers du King Biscuit Blues festival d’Helena dans l’Arkansas, son nom évoque avec un plaisir certain le blues électrifié du Delta et en particulier celui de la région de Clarksdale. Certains penseront naturellement aussi à son père, Earnest Roy Sr. qui, bien que finalement peu souvent mentionné dans les écrits sur le blues (1), est encore aujourd’hui considéré comme un des musiciens importants de Clarksdale – et plus largement du Delta du Mississippi – des années 60 et 70. Né le 25 septembre 1958 à Clarksdale, c’est donc dans un contexte très particulier, littéralement noyé dans le blues du Delta, qu’Earnest Jr a grandi et passé son enfance. Héritier en ligne directe d’un certain blues, son retour sur scène suscite en conséquence intérêt et curiosité. En décembre 2011, le magazine « Living Blues » lui consacre un article (2), il tourne la même année en Allemagne, les chroniques et réactions positives à son disque sont publiées çà et là. Son nom était finalement, pour notre grand plaisir, à l’affiche du Lucerne Blues Festival en novembre dernier. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de le rencontrer… Par Jean-Pierre Urbain
• Congo Square
Au sujet du livre de Freddi Williams Evans : « Congo Square : Racines africaines de la Nouvelle-Orléans » et de quelques enregistrements en rapport. Un « Jazz Me Blue » très « NOLA »… Par Stéphane Colin
Mais aussi « Du Blues et des hommes », à propos de l’exposition de Jacques Garcia, « Ballade au cœur du Mississippi », le bloc-notes, des nombreuses chroniques de disques parmi les nouveautés et rééditions que nous avons aimées.