« Les Bedaines de Coton ou la vie de Charley Patton », le livre disque de Cyril Maguy et Bertrand Lanche reçoit le Grand Prix du disque jeunesse de l’Académie Charles Cros.
Cyril Maguy y raconte en 13 chansons la vie de Charley Patton, l’un des pères fondateurs du blues. Chants mêlés, dobro, washboard, harmonica, contrebasse romancent l’histoire d’un musicien libre grâce à sa musique bleue, et malgré les » bedaines de coton « , les exploitants des champs de coton. Une double page par chanson recréé en dessins la vie dans le Mississippi au début du XXème siècle.
Cyril Maguy est fou de blues, le rugueux, le pur, le résonateur, le doux, le patrimonial et le personnel.
Le musicien, avec son groupe Vicious Steel, remporte en août 2016 les sélections hexagonales pour représenter la France à l’international Blues Challenge de Memphis, Tennessee. En janvier 2018, il visite la ferme de Dockery, sur les traces du fameux Charley Patton… Le musicien découvre d’où vient la musique qu’il aime. Le blues vient de là, précisément, de cette ferme du Mississippi.
C’est au carrefour de ce pèlerinage en terre américaine et de sa formation au Centre de formation des musiciens intervenants (à l’école), que Cyril Maguy ressent la nécessité de partager avec les enfants d’aujourd’hui un pan de l’histoire de la musique mondiale.
Au terme d’une phase de présélections, un premier jury composé de 10 personnes (artistes, programmateurs, médias, etc.) a voté et déterminé la liste des finalistes du 7ème Challenge Blues Français organisé en partenariat avec le festival Cognac Blues Passions qui se déroulera le 3 juillet 2020 à Cognac (Charente).
On rappelle que deux des six finalistes, Big Dez et Miss Bee & The Bullfrogs, avaient déjà été sélectionnés en live lors du Mississippi Blues Trail Challenge à Cahors en juillet dernier et du Tremplin des RDV de L’Erdre à Nantes en septembre dernier.
Cette année, la finale se déroulera sur deux scènes, « Tonic Day » pour les Solos/Duos et « Experience Cognac » pour les Groupes. Chacune des formations se produira pendant 45 minutes.
Les finalistes, par ordre alphabétique, sont :
Catégorie Solo/Duo Fabrice Falandry Hat Man Session Second Hand One Rusty Band
Catégorie Groupes Big Dez Miss Bee & The Bullfrogs Slim Paul Trio
Un jury spécialement composé pour la finale désignera les groupes appelés à représenter la France lors des manifestations suivantes :
International Blues Challenge à Memphis – Catégorie Solo/Duo – janvier 2021
International Blues Challenge à Memphis – Catégorie Groupes – janvier 2021
European Blues Challenge à Chorzów (Pologne) – avril 2021
Un prix spécial de programmation au Festival Cognac Blues Passions 2021 sera également remis par les organisateurs du festival.
France Blues adresse ses félicitations aux finalistes mais aussi à la trentaine de candidats qui a participé à ce premier tour qui s’est déroulé sur écoute de trois titres et visionnage d’une vidéo.
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de notre ami Didier Chaumier survenu le 3 janvier 2020 après 30 mois de lutte acharnée contre une sale maladie … Photographe et rédacteur pour Blues Feelings entre la fin du siècle dernier et le début de l’actuel, Didier était un véritable passionné de blues et un assidu des festivals de France mais aussi d’ailleurs. Il aurait eu 65 ans le 28 février prochain.
Lexovien de naissance, il a animé pendant des années l’association Lisieux Blues Développement qui, outre le fait d’organiser le Lisieux Blues Festival, s’était engagée dans le social avec des actions en faveur des quartiers défavorisés, des enfants hospitalisés, etc.
Agissant déjà à la manière d’une Blues Society, Lisieux Blues Développement s’était positionnée sur des actions concrètes en proposant des ateliers de répétitions, des stages d’initiation aux métiers du spectacle et de l’aide à la professionnalisation des jeunes et bien entendu en s’engageant sur l’organisation de concerts et l’aide aux tournées des jeunes groupes.
On retiendra de Didier son formidable engagement en faveur du blues et sa légendaire discrétion qui en faisait un des personnages les plus appréciés de la communauté blues avec lequel on avait toujours beaucoup de plaisir à partager un repas ou un moment de convivialité. Nos pensées vont vers sa famille mais aussi vers ses amis parmi lesquels Lucky Jean-Luc de L’Oreille Bleue qui l’a souvent suivi lors de ses pérégrinations sur les routes du blues et qui l’a accompagné fidèlement jusqu’aux portes de son nouveau voyage …
Le Cahors Blues Festival annonce sa programmation pour la 39ème édition du 11 au 15 juillet 2020. Le Cœur du Blues va battre plus que jamais à Cahors cet été qui une fois encore nous annonce une magnifique serie d’artistes, des confirmés, mais aussi de nouveaux énormes talents, Américains bien sûr, mais aussi Européens, Français, Anglais, Irlandais, Italiens … excusez du peu ! Quand on aime le Blues, ou qu’on veut le découvrir … destination Cahors !!! Avec encore en attente les derniers noms et l’annonce prochaine en partenariat avec France Blues, l’European Blues Union, d’un projet à destination des jeunes Artistes de Blues …
Magazine trimestriel du Blues en France, d’un format pratique (16 cm X 24 cm), le magazine comporte 96 pages. Tout en couleur et abondamment illustré de photographies, le magazine vous fait revivre les concerts des artistes en tournée en France, vous replonge périodiquement dans l’histoire et les racines de la musique BLUES, sans oublier bien entendu de vous parler des dernières nouveautés du BLUES.
Au sommaire du N°95 :
– Les interviews de Laura Cox, Flyin’ Saucers Gumbo Special, Cisco Herzhaft, Delgres, Barefoot Iano, Billy Gibbons, Ronan One Man Band, Cotton Belly’s, Reese Wynans …
– Les comptes-rendus de Gartempe Blues Festival, Megève Blues Festival, Jazz à Vienne, Blues des Deux Rivières, Chicago Blues Festival, Blues in Haut Anjou, Limeil Blues Festival …
– La saga Arthur Gunter …
– La 1ère partie du dossier « Quand les indépendants étaient rois » …
– et les rubriques habituelles : Chroniques CD, DVD, Livres, l’Harmo de Greg, le Steel des Autres, la Batterie de Been’s, La Lettre et l’Esprit, le Coin du Blue Mayoux et Surfin Blues
• Gregg A. Smith : « J’écoutais Muddy Waters, John Lee Hooker et T. Bone Walker dans le juke-box de ma mère… »
Gregg A. Smith est un chanteur et songwriter basé à Dallas, Texas. Il pourrait faire figure de « vétéran » de la scène soul/blues. Si son énergie et sa créativité en font un musicien avec lequel il faut compter aux États-Unis, il est impensable qu’il soit passé jusqu’alors au travers des radars des programmateurs des grands festivals européens. Une interview menée par Jean-Luc Vabres permet ici de faire plus ample connaissance avec quelqu’un dont le parcours est passionnant, un homme d’une grande gentillesse et d’une classe folle. L’article proposé dans ABS Magazine Online est publié au moment même où son nouvel album – « The Real Deal » (G-Man Records & Productions / MUI-CD-10396) – paraît. Lors de l’interview, il nous avait confié avoir énormément travaillé sur ce projet dans lequel les compositions seraient encadrées par une solide équipe de musiciens, sans oublier une excellente section de cuivres. Mission plus qu’accomplie ! Gregg A. Smith est un grand Monsieur de la musique soul et blues, indéniablement. Par Jean-Luc Vabres et Gilbert Guyonnet
• Lucerne Blues Festival : 25è anniversaire
Petit coup de projecteur sur la 25è édition du prestigieux festival suisse, avec cette année encore, une programmation remarquable. Par Marcel Bénédit
• Riler “Iceman” Robinson : « I’ve never been loved… »
Ces quelques mots, titre de son (malheureusement) unique CD enregistré sous son nom sur Fedora Records en 2000, ont un écho particulier… Le 8 Mars 1933, à Winona (Mississippi), résonnent les premiers vagissements d’un enfant nouveau-né : Riler Robinson. C’est le huitième ou neuvième enfant (Riler ne le sait pas exactement) d’une famille qui en comptera quinze (avec en prime un ou deux décès !). Toujours la même antienne : misère, travaux des champs de coton et maïs, avec en plus pour le jeune Riler une mésentente avec son père. « J’ai travaillé dur depuis que j’ai huit ans et demi », raconte Riler. « Mon père jugeait l’école inutile. Il me garda ainsi à la maison pour travailler sans cesse. Les quelques fois que je suis allé à l’école, je me battais avec les autres enfants ; ils se moquaient de moi à cause de mon retard scolaire »… Retour sur la carrière et le personnage de ce guitariste et chanteur injustement oublié. Par Gilbert Guyonnet
• Jazz Me Blue : Une prairie en feu.
Et si on écoutait la musique de Theo Lawrence et de Nico Duportal ? Par Stéphane Colin
Dans ce numéro de très nombreuses chroniques de disques triés sur le volet, parmi lesquelles, après quelques belles nouveautés, de nombreuses rééditions de haut niveau sont à découvrir. Trois livres ont également été sélectionnés qui, je n’en doute pas, feront le bonheur de beaucoup d’entre vous à l’approche des fêtes.
-Du blues et du cœur
Lorsqu’il pose en 1994 les premières pierres de sa fondation dédiée aux musiciens oubliés et démunis, Tim Duffy ne peut imaginer l’ampleur ni la portée du travail accompli un quart de siècle plus tard. Cette aventure humaine et artistique poursuit son incroyable route, nous tenions à en célébrer la richesse et la longévité. Par Benoit Gautier
-Dans la famille Music Maker
Portraits de John Dee Holeman, Precious Bryant, Beverly “Guitar” Watkins, Jerry McCain, Guitar Gabriel, The Como Mamas, Neal Pattman, Carolina Chocolate Drops. Par Frédéric Adrian, Daniel Léon, Hugues Marly, Christophe Mourot
-Les instant partagés
De son immersion au sein de Music Maker en tant que stagiaire, le Français Simon Arcache en a notamment tiré, avec deux acolytes, le beau projet Grotto Sessions (cf. SB 234). Mais le jeune musicien est aussi devenu photographe en suivant les traces de Tim Duffy et les liens forts noués au quotidien avec plusieurs artistes de la fondation. Par Julien D. Photos par Simon Arcache
• Michael Kiwanuka : Les pouvoirs du héraut
Troisième album : son nom d’origine ougandaise s’affiche en grand et son visage peint trône sereinement sur un buste paré d’or et d’hermine. À 32 ans, le chanteur londonien rebondit sur ses doutes et affirme comme jamais son identité. Celle d’un songwriter et d’un guitariste qui en élargissant sa palette a su donner à sa musique de nouvelles teintes sans en estomper la beauté intrinsèque. Par Nicolas Teurnier. Photos par Éric Garault pour Soul Bag
• Son Little : Dans l’antres des bâtisseurs
Un son, une approche, un souffle bien à lui. Depuis ce Your love will blow me away… publié en 2014, Aaron Livingston nous enchante. Aujourd’hui, c’est à Paris qu’il a trouvé un havre de création et un sacré complice pour confectionner son troisième album. Studios Ferber, Renaud Letang, Son Little : l’équation avait une inconnue, l’ensorcelant “Aloha”. Par Nicolas Teurnier. Photos par Éric Garault pour Soul Bag
• Kid Andersen : Au pays du son juteux
Une bonne partie des grands disques de blues de la décennie en cours ont un dénominateur commun : le guitariste et producteur norvégio-californien Chris “Kid” Andersen. Pas un trimestre ne s’écoule sans que nous célébrions ses travaux, il était donc temps de lui donner la parole. Entretien conforme au personnage : direct, drôle, généreux et passionné. Par Ulrick Parfum
• Candi Staton : Braver les éléments
À l’occasion de la sortie d’une anthologie de ses premiers enregistrements gospel, Candi Staton a accepté d’évoquer les moments forts de sa carrière. Et dans le parcours de cette interprète majeure de la southern soul, les titres de gloire et les combats ne manquent pas. Par Julien Crué
• GA-20 : Combo vibrant
Connu pour ses disques instrumentaux et son rôle de guitariste auprès de Charlie Musselwhite, Matthew Stubbs apparaît dans un nouveau combo downhome à la formule réduite sans basse, non sans y apposer sa marque de blues et de soul intégrés au service d’une écriture accrocheuse. Par Christophe Mourot
• Baby Rose : Graine de sagesse
Avec son timbre buriné et son registre de contralto, Jasmine Rose Wilson en impose façon Mavis Staples ou Nina Simone. Rien que ça. Et comme la jeune musicienne d’Atlanta mise aussi sur une écriture introspective et une volonté de prendre son temps pour creuser l’émotion, elle pose avec “To Myself”, son premier album, les jalons d’une carrière des plus prometteuses. Par Nicolas Teurnier
• Nico Duportal : Nouveau souffle, même flamme
2020 s’annonce comme une année de changement pour Nico Duportal : nouveau groupe (The Sparks), nouvel album (le splendide “Dog, Saint And Sinner”) et nouvelles orientations stylistiques (soul, country, pop). Mais que les fans des feus Rhythm Dudes se rassurent : le chanteur-guitariste-compositeur reste bien l’une des plus fines lames du circuit blues, rock ‘n’ roll et rhythm and blues. Par Ulrick Parfum
• Allen Stone : Pour la beauté du chœur
Cheveux longs bouclés, barbe, bonnet et gilet en laine : ce trentenaire a plus la parfaite panoplie du hippie folk que du soulman. Touché par la lumière divine dans son village de l’État de Washington, c’est pourtant dans les sillons tracés par Stevie Wonder ou Marvin Gaye qu’il a choisi de lancer les mélodies de « Building Balance”, son quatrième album. Par Franck Cochon
• Tawiah : Le nouveau départ
Douze ans après son premier EP “In Jodi’s Bedroom”, Tawiah revient dans la lumière sur la scène soul britannique avec “Starts Again”, un premier album très personnel qu’elle décrit comme une exploration de sa propre identité de femme noire queer. Par Alice Leclercq
• Jazzmeia Horn : La voie est libre
Même pas trentenaire, avec une nomination aux Grammys pour son premier album et une victoire au concours du Thelonious Monk Institute sur son CV, Jazzmeia Horn – oui, c’est son vrai nom – fait partie des grands espoirs du jazz vocal contemporain. Par Frédéric Adrian
• Leon Newars : Explosion de couleurs
À l’occasion de la sortie d’un album aussi attendu que réussi, retour avec Vincent “Vinz” Pollet-Villard sur l’aventure Leon Newars. Par Frédéric Adrian
• Miss Bee & the Bullfrogs : Le blues en commun
Ils sont jeunes, ébéniste, étudiante et surveillante, en service civique ou déjà musicien à plein temps et ils forment Miss Bee & the Bullfrogs, un groupe construit au gré des rencontres, à l’ombre bienveillante d’artistes français ou internationaux. Par Christophe Mourot
• Lil Green : Grandeur vocale
Célébrée outre-Atlantique par le public noir des années 1940, Lil Green a inspiré nombre de vocalistes qui ont repris son répertoire à leur plus grand profit. Pourtant, sa renommée n’est pas à la hauteur de son talent. Un coup de projecteur sur sa carrière s’imposait donc. Par Alain Tomas
• A Day In… Helena, Arkansas
Difficile aujourd’hui d’imaginer la cité prospère du milieu du XXe siècle, au temps où Sonny Boy Williamson y animait une émission de radio légendaire. Trois jours par an, Helena retrouve un peu de son animation passée, le temps de son festival de blues. Par Jacques Périn
Et plus de 150 chroniques d’albums, EP, livres, DVD. Renseignements et abonnements sur http://www.soulbag.fr/
La Blues Foundation vient de dévoiler sa promotion 2020 au Blues Hall Of Fame et parmi les 14 nouvelles entrées, aux côtés d’artistes fameux comme Bettye Lavette, Syl Johnson, Victoria Spivey, Eddie Boyd, GEORGE “Harmonica” Smith, Billy Branch ou Ralph Peer, on trouve le Français Sebastian Danchin dont le livre « Earl Hooker, Blues Master » (University Press of Mississippi, 2001) a été lui aussi promu dans la catégorie « Littérature classique de blues ». Voici la présentation qui en est faite :
L’écrivain, producteur et traducteur français Sebastian Danchin a joué de la guitare avec des groupes de blues à Chicago dans les années 1970, mais il est arrivé quelques années trop tard pour passer du temps avec Earl Hooker, décédé de tuberculose en 1970. Danchin, cependant, vivait chez des musiciens dans le South Side de Chicago et, grâce aux amitiés qu’il a nouées, il a pu glaner des informations inestimables sur ce personnage haut en couleurs – que ce soit ses compétences impressionnantes en guitare, ses voyages incessants ou son penchant pour le vol d’équipement. En utilisant cette somme impressionnante d’informations, Danchin, qui a également écrit des livres sur BB King, Aretha Franklin et Elvis Presley, a pu composer une histoire captivante sur ce virtuose né au Mississippi qui est devenu membre du Blue Hall of Fame en 2013. Bien que peu connu du public, Hooker a été défendu par d’innombrables autres musiciens, dont BB King. Cousin du très célèbre John Lee Hooker, Earl était, selon les mots de Danchin, la « quintessence du bluesman itinérant moderne ».
C’est une idée originale qui est proposée aux initiés comme aux néophytes dans un lieu atypique … Un autre moyen de découvrir ou de redécouvrir le Blues, musique populaire s’il en est, qui se joue partout et surtout là où l’on ne l’attend pas. Des juke joints du Mississippi jusqu’aux clubs de Chicago, le Blues fait régulièrement étape dans les Hauts de France et quelques passionnés sont là pour nous le rappeler.
Après leur concert, des musiciens américains sont venu improviser dans les salles souterraines du Musée du Dessin et de l’Estampe Originale à Gravelines. Ces instants magiques ont été enregistrés, en vidéo, par l’association The Thrill of Soul.
En descendant dans la salle du demi-bastion, laissez-vous séduire par les bluesmen qui ont fait résonner la Soul sous les voutes.
Projection en continu de 14 à 18 heures les samedis 14 et 21 et les dimanches 15 et 22 décembre.
Musée du Dessin et de l’Estampe Originale Salle du demi-bastion Arsenal – Place Albert Denvers 59820 Gravelines
Tout public – entrée libre Renseignements 03 28 51 81 04