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ABS n°41 (février 2014) est paru.

by Fred ·

absnewAu sommaire :

• Mac Arnold
« L’art de cultiver ses jardins… »
Le sourire, la décontraction naturelle et la facilité d’approche de Mac Arnold ne laissent à aucun moment présager – pour qui ne connaît pas son histoire – de la déjà longue carrière et de toutes les collaborations qu’a eues ce musicien originaire de Caroline du Sud. Son premier groupe, J Floyd & The Shamrocks, a compté par exemple dans ses rangs le jeune James Brown au piano… Ayant appris la guitare et la basse, décidé à poursuivre une carrière de musicien professionnel, Mac intègre le Charles Miller band jusqu’en 1965, date à laquelle il part pour Chicago. Au début de l’année 1966, à l’âge de 24 ans, il rejoint le Muddy Waters band, ce qui lui offre l’opportunité de jouer avec de nombreux guests du monde du rock et bien sûr le « who’s who » du blues de l’époque. Côté enregistrements aussi il est gâté puisqu’il enregistre avec le Muddy Waters Band derrière John Lee Hooker, Otis Spann ou Muddy lui-même. Après plus d’un an dans le groupe de Muddy Waters, Mac Arnold forme The Soul Invaders, groupe qui accompagnera The Temptations ou encore B.B. King. La gentillesse et le talent de Mac feront dire à Muddy lors de son départ qu’il y aurait toujours une place pour lui dans son groupe. Lors des tournées, il a découvert la douceur du climat de la Côte Ouest et, début 70 il part s’installer à Los Angeles pour travailler sur ABC Television et LAFF Records (Redd Foxx). C’est ainsi qu’il jouera dans le show télévisé « Soul Train » de 1971 à 1975 avant de travailler avec Bill Whiters (« Lean On Me »). Mais il reste néanmoins nostalgique de sa Caroline du Sud natale et décide d’y retourner dans les années 80. Il réside aujourd’hui à Pelzer, SC, là même où, à l’âge de dix ans, il apprit à jouer le blues sur la guitare qu’avait fabriquée son frère Leroy. Il y a développé une activité de maraîchage, et plus ou moins mis la musique de côté pendant vingt ans avant qu’un jeune client de sa ferme ne finisse par le convaincre de reprendre la basse… et de former son groupe actuel : Mac Arnold & The Plate Full O’ Blues. Quand on interviewe ou que l’on discute avec Mac Arnold, on est séduit par son grand sourire, par sa gentillesse, son naturel : voici un homme pour qui le mot « cool » semble avoir été inventé ! Une vie bien remplie, pas de regret, toujours de nouveaux projets, des idées à la pelle : un optimisme contagieux qu’il va sans doute vous faire partager dans cette interview comme il le fait lorsqu’il est sur scène…
par Marin Poumérol

• Drop On Down In Florida
Field Recordings of African American Traditional Music 1977-1980
A propos du coffret DTD-24 édité par Dwight Devane et Blaine Waide chez Dust-To-Digital.
par Vincent Joos

• Linsey Alexander
« Le blues n’est pas dur, c’est juste un récit de la vie… »
Bien qu’il fasse partie intégrante de la scène de blues de Chicago depuis plusieurs décennies, le nom de Linsey Alexander était jusqu’alors surtout familier aux amateurs de blues ayant la chance de se rendre régulièrement dans le Cité des Vents. Devenu un pilier des clubs du centre ville et du North Side, Linsey Alexander fait pourtant partie des musiciens qui, au vu de son talent, méritent une plus large audience. C’est désormais chose faite depuis la publication en 2012 par le label Delmark du cd « Been There Done That » (Delmark DE822). Entouré par quelques-uns des meilleurs musiciens de la ville, Linsey Alexander y délivre un excellent cocktail de blues de Chicago, de petites touches funky ou soul, sur une douzaine de titres tous signés de sa main. En juin 2013, après quelques coups de fils, un rendez-vous fut pris chez lui. Ce dernier réside dans une banlieue résidentielle et coquette de Chicago. Linsey Alexander est un personnage charmant qui a la tête bien sur les épaules, sérieux, réaliste et fiable. Les lecteurs d’ABS Magazine qui furent présents lors de sa récente tournée européenne dans le cadre du Chicago Blues Festival 2013 ont, nous l’espèrons, pu l’apprécier. Mon petit doigt me dit qu’on n’a pas fini d’en entendre parler. En attendant sa prochaine production sur Delmark, ce qui suit est son histoire telle qu’il nous l’a racontée en juin dernier.
par Jean-Pierre Urbain

• Pillac
« Nervous Breakdown »
Fort de son expérience scénique dans le monde entier, Xavier Pillac est devenu en une dizaine d’années une valeur incontournable de la scène blues hexagonale. Il a notamment partagé l’affiche avec Lucky Peterson, Joe Louis Walker, Bernard Allison, Ana Popovic et Liz McComb. Le nouvel album du groupe paru chez Dixiefrog fait la part belle aux cuivres. « Nervous Breakdown » (DFGCD 8754) comporte 10 titres de compositions et de reprises rendant hommage aux influences essentielles du groupe : Johnny “Guitar“ Watson, Syl Johnson et B.B. King en tête. Le titre Housekeepin’ Blues, traitant du quotidien du couple, est signé Antoine Escalier, bassiste du groupe ; Xavier Pillac et son bassiste sont devenus un binôme à part entière en quatorze ans de collaboration. Ils ont voulu ici intégrer une section de cuivres pour ce nouveau projet. Le groupe est ainsi composé d’ Antoine Escalier à la basse, Alain Baudry à la batterie, Cedric Le Goff à l‘orgue Hammond et au piano Rhodes-Wurlitzer, Yann Cuyeu à la guitare rythmique, Frank Bougier à la trompette, Vincent Aubert au trombone et Guillaume Sené au saxophone. Et cet album est un véritable coup de cœur pour notre rédaction. Rencontre avec Xavier Pillac, en compagnie d’Antoine Escalier pour faire le point, un mois aprés la sortie de leur album chez Dixiefrog.
par Nicolas Miliani

• Wash’s Lounge
Un Chi’Town Spirit qui s’intéresse une fois encore à l’un de ses clubs de Chicago hors du circuit touristique…
Situé dans le sulfureux et difficile quartier du West Side, l’établissement localisé au 4223 West Madison mérite toute notre attention. Après les nombreuses fermetures de clubs de ces dernières années, le Wash’s Lounge est désormais un des très rares endroits à proposer du blues dans le cœur du West Side, quartier auquel on associe les noms de quelques-uns des plus grands bluesmen d’après-guerre. Si la route et les environs pour pour y accéder peuvent rebuter à juste titre…, une fois votre voiture garée à proximité et la porte du club poussée, un accueil chaleureux vous est réservé !
par Jean-Luc Vabres & Jean-Pierre Urbain

• Hack Bartholomew
« NOLA’s street musician for God ! »
A La Nouvelle-Orléans, tout commence et finit plus ou moins dans la rue… Des parades de Mardi Gras et leurs second lines festifs aux marches funéraires accompagnant le défunt jusqu’à sa dernière demeure, la musique y rythme la vie. Mais les fanfares et brass bands ne sont qu’un des multiples aspects des sons qui résonnent dans la ville. Les « street musicians » y sont une véritable institution, peut-être plus que partout ailleurs, la rue ayant même vu par le passé émerger des musiciens de génie, comme le regretté Snooks Eaglin par exemple. La prestation de rue est un moment de vérité brut, immédiat, où le musicien doit donner le meilleur de lui-même afin de retenir l’attention du badaud ou du touriste et amener celui-ci à déposer un dollar ou plus dans la boîte à tips… Keith “Wolf” Anderson, du célèbre Dirty Dozen Brass Band, disait ceci : « Dans la rue, tu ne peux te reposer sur ta réputation. Les touristes de passage ne savent pas que j’ai parcouru le monde et joué pour des milliers de personnes. Il ne savent pas qui je suis, mais ils doivent savoir que je joue avec mon cœur. Pour moi c’est tout ce qui compte. » Hack Bartholomew est l’un de ces musiciens, une « figure » de La Nouvelle-Orléans dont la musique est autant une façon de gagner sa vie qu’un moyen de rédemption…
par Marcel Bénédit

• James Wee Willie Wayne
Une nouvelle rubrique dans ABS Magazine : « Golden Vinyls ». Ces lp qu’on aimerait bien voir rééditer en cd… Certains chefs-d’œuvre de la musique afro-américaine ont été seulement réédités (ou édités) en format 33 tours et aujourd’hui sont devenus introuvables. Nous nous proposons d’en mettre quelques-uns sous les projecteurs pour qu’ils aient peut-être une chance d’être enfin entendus un jour par tous et pas seulement une poignée de collectionneurs…

• Funk Horn
ou les vies de Charlie Miller
Un Jazz Me Blue que nous attendions avec impatience, consacré à Charlie Miller, « figure » de New Orleans, trompettiste compagnon de route et ami de Dr John.
par Stéphane Colin

… et puis de très nombreuses chroniques de disques et dvd, comme d’habitude, ainsi que des images de festivals, le bloc-notes, et les annonces des sorties discographiques et des festivals de printemps.

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