Le concert de Bernard Allison au New Morning le 7 Octobre est annulé pour raisons personnelles …
Les places sont remboursables aux points de vente !
Pour vous consolez il y a aura quand même du blues à écouter le mercredi 7 octobre au New Morning puisque Gaelle Buswel sera en Concert gratuit avec OUIFM et GIBSON.
Bernard Allison ne pouvant assurer son concert, nous avons souhaité maintenir la date du 7 octobre en vous concoctant une soirée Blues / Americana explosive! Un concert en partenariat avec OUIFM pour faire vibrer l’album Black to Blue de Gaelle Buswel.
Révélée « Artiste coup de cœur » par le magazine Américain Concert Blogger, son dernier album Black to Blue soutenu par Gibson, Oui fm, France Bleu et la Sacem, est classé coups de cœur des Fnacs de plusieurs pays d’Europe.
Véritable bête de scène, elle a plus de 500 concerts à son compteur (dont le fameux festival d’été de Québec) Elle a reçu le prix All That Jazz et le prix Coup de Cœur révélation 2015 du Cahors Blues Festival en juillet 2015.
Songwriter au style affirmé, une voix chaude et suave, des guitares stylées, des compositions électrisantes…
Les fans de Blues, de folk et de singer-songwriter auront forcément une révélation en découvrant l’univers vibrant et authentique de Gaëlle Buswel. Elle fait partie de ces artistes qui dégagent quelque chose d’étrange, à la fois attachant et insaisissable.
En 1ère partie Julien Bitoun and The Tea & Biscuits partageront également la scène pour présenter leur nouvel album.
Ouverture des portes à 19h!
Attention nous vous conseillons d’arriver tôt car l’entrée est gratuite!
Cet été fut encore riche en événements dans l’Hexagone. Je suis bien certain qu’un grand nombre d’entre vous se sont retrouvés sur des lieux devenus mythiques, pour écouter des figures de la musique du diable ou faire de belles découvertes.
Comme nous vous l’avions promis dans le précédent numéro, vous trouverez la première partie d’un important dossier consacré à BB King. Notre collaboratrice, Monique Pouget, a repris ses stylos, et est allée plonger au fin fond de ses immenses dossiers pour vous relater la vie de Mister Riley Ben King, en essayant d’explorer des sentiers un peu moins galvaudés.
Quant à notre collaborateur Jean-Marcel Laroy, il termine sa saga sur les émissions de radio dispensées par Patrick Verbeke, De quoi j’vais m’plaindre, il y a déjà plus de 20 ans. Ceci est suffisamment important pour insister sur le fait, quand on sait le peu d’aura qu’a le Blues dans les grands médias, quelle volonté et quel mérite pour ces personnes (elles sont peu nombreuses) qui ont réussi à imposer une émission consacrée au Blues ! Là, il fallait être très persuasif envers les dirigeants de ces radios. Pour certains, ce sera une découverte, pour d’autres un grand retour dans le temps !
Honneur aux dames (notre couverture), nous sommes allés rencontrer la chanteuse/guitariste serbe, la belle Ana Popovic, qui nous a parlé de sa vie d’artiste et de jeune maman. Puis, un des guitaristes référent du Allman Blues Band, Warren Haynes : il nous parle de ses nouveaux projets.
Une belle rencontre également avec Laurent Bourdier, le maître d’œuvre du festival du Buis qui fêtait ses dix ans cette année.
Retrouvez aussi les interviews des deux gagnants des tremplins 2014 : Aurélien Morro Blues Band pour Cahors et Vicious Steel pour Blues sur Seine. Ces jeunes artistes nous donnent leur ressenti sur ce qu’ils viennent de vivre et sur leur avenir. Et ce n’est pas tout…
Christian Le Morvan
au sommaire :
Dossier : BB King : un parcours d’exeption 1ère partie
Saga : De Quoi j’vais m’plaindre (2ème partie)
Interviews : Ana Popovic, Warren Haynes, The Subway Coboys, Aurélien Morro & The Checkers, Michel Laporte, Vicious Steel …
et toujours les chroniques CD, DVD et livres, les bons tuyaux pour jouer de la guitare, de la basse, de l’harmonica …
EDEN DISTRICT BLUES présente ROY GAINES & THE TUXEDO BLUES (USA) Vendredi 9 OCTOBRE 2015 à 20h30 – Salle de l’Eden à ORAISON (04)
Originaire de Waskom, Roy Gaines est l’un des derniers ambassadeurs du Texas blues dans la lignée de TBone Walker. Avec The Jazz Crusaders il atteint la consécration en 1966 lorsqu’il intègre le big band de Ray Charles, pour qui il écrit No Use Cryin’ sur l’album Crying Time. Dans les années 70, il accompagnera notamment Aretha Franklin, The Suprêmes.
Il apparaît sur les albums My Cherie Amour de Stevie Wonder. En 2011, il obtient le Grand Prix de l’Académie du Jazz en France pour son dernier album, Tuxedo blues. Reconnu mondialement comme un musicien et un arrangeur hors pair, Roy Gaines participe en 2014 à une jam session filmée, organisée par Sir Paul Mc Cartney himself !
ouverture des portes à 20h00
Réservation Office du Tourisme d’Oraison 04.92.78.60.80
Billetterie sur place
Tarifs 17 €, adhérents 13 €, demandeur d’emploi 10 €
et Gratuit pour les moins de 18 ans
Bar / Snack – Renseignements 06.88.08.40.42 www.edendistrictblues.org
Et pour les Franciliens, Roy Gaines sera également présent le 3 octobre à Tremblay en France (93)
Odéon – Scène Jean-Roger Caussimon
1 place du bicentenaire de la révolution Française
93290 Tremblay en France
Nul besoin de s’envoler au delta du Mississippi pour sentir l’esprit du blues. Nasser Ben Dadoo vous embarque au coeur d’un périple trépidant, de Memphis à Chicago. Cliquez ici pour débuter le voyage en musique !
Le nouvel album Dog N’Wolf mêle compositions et arrangements dynamisants. Ce blues vivant et explorateur est un véritable antidote à la morosité! Accompagné de l’harmoniciste de talent Marko Balland, du contrebassiste Matthieu Tomi et batteur Alexis Voisin, Hat Man Session est à découvrir dans toute la France et à l’international.
Pour prolonger le voyage, retrouvez-les à Paris le vendredi 18 septembre à l’Entrepôt– 21h00 ! Métro Pernety 14eme
UN CONCERT UNIQUE A NE PAS MANQUER ! AVEC LA PARTICIPATION D’OUSMANE KOUYATE, SANSEVERINO, DIABOLO, …
– Le blues en partage – Naître pauvre parmi les pauvres sur une plantation du Delta en 1925 et être reçu à la Maison-Blanche par un président afro- américain en 2012. Assister adolescent à la pendaison d’un homme noir – strange fruit – et se voir décerné très officiellement le titre de “Mississippi Favorite Son” par le gouverneur dudit État. Voici le destin singulier de celui qui disait : « Être noir et chanter le blues, c’est être deux fois noir ! » Par Jacques Périn
– Une guitare phare – L’influence exercée par B.B. King sur la musique de ces soixante dernières années est telle qu’il est devenu très difficile de percevoir à quel point ses premiers enregistrements ont fait évoluer la pratique de la guitare électrique. Par Ulrick Parfum
– The thrill is here – D’innombrables heures d’enregistrements audio et vidéo, des dizaines de kilos de livres… Soixante-cinq ans de carrière et un si grand talent, ça en fait des pistes à explorer. Soul Bag se penche sur le plus copieux legs de l’histoire du blues pour en souligner les temps forts. Par Soul Bag
– James “Boogaloo” Bolden : Les mots du capitaine – Tous ceux qui ont vu un concert de B.B. King se souviennent immanquablement du trompettiste aux pas de danse frénétiques qui passa trente ans aux côtés du roi et fut son directeur musical pendant vingt ans. James Bolden a accepté de nous raconter son expérience. Par Éric D.
– B.B. & Me : De l’aura du roi – Ils ont côtoyé B.B. King sur scène, en studio, ou ont fait la route avec lui. De John Mayall à Otis Clay en passant par ses proches collaborateurs français, les souvenirs personnels que nous avons recueillis composent par petites touches le portrait sensible d’un homme ordinaire et permettent de comprendre comment travaillait cet artiste d’exception. Par Éric D.
• Cécile McLorin Salvant : Les paroles vives
En puisant loin dans les racines blues, la chanteuse franco-américaine insuffle à son jazz une vitalité éclatante, au point de s’imposer en quelques années comme une nouvelle référence des deux côtés de l’Atlantique. Elle publie aujourd’hui à 26 ans l’excellent “For One To Love”, un album soigneusement mûri, reflet de son talent d’orfèvre vocale qui s’emploie à faire vibrer l’essence des mots. Par Nicolas Teurnier
• Eugene Hideaway Bridges : Debout le blues !
Pas de B.B. King dans les premières influences musicales de Eugene Bridges, qui sont plutôt inhabituelles : bourdonnements de lave-linge et de frigidaire, avertisseurs de voitures et de trains. Il faut dire qu’il avait seulement 2 ans quand il s’efforçait ainsi de créer des arrangements à partir des bruits de tous les jours. Cinquante ans plus tard, ce fils de bluesman et ancien flic à Houston ne fait plus rire personne. Guitariste, chanteur et compositeur talentueux, désormais il compte. Et face à une telle envie, une telle ardeur, un seul mot vient à l’esprit : respect. Par Daniel Léon • Jon Cleary et la potion tonique
Plus de dix ans qu’il n’avait pas publié un album avec ses propres compositions. En manitou du grand héritage sonore de La Nouvelle-Orléans, Jon Cleary a pris le temps de concocter le plus puissant de ses élixirs. Jouissive parade à dominante fonk et soul portée par une personnalité forte de chanteur-songwriter, “GoGo Juice” s’impose comme le remède énergisant de la rentrée, voire de l’année. Secrets de fabrication. Par Nicolas Teurnier
• Roy Brown : Big Easy Rockin’
Si Elvis était un Blanc qui chantait comme un Noir, alors Roy Brown avait fait l’inverse avant lui. Il y avait d’autres “sépia Sinatra”, Nat King Cole, Cecil Gant, Charles Brown, mais le cas de Roy Brown, enraciné dans le gospel, est notable puisqu’il a donné un de ses premiers titres à Elvis Presley et son style particulier a largement contribué à la genèse de la future soul. Par Christophe Mourot
• Wee Willie Walker : La croisière, sa muse
Sa voix est celle d’un authentique soulman. Puissante, écorchée et bouleversante. À bientôt 74 ans, Wee Willie Walker n’en finit plus de sortir des disques d’un classicisme impeccable. Une retraite bien occupée. Par Julien Crué
• Larry Skoller : Muddy en héritage
Larry Skoller est un passeur qui transpose sans couture la tradition dans le présent et le futur avec une audace maîtrisée. Il nous présente l’hommage centenaire à Muddy Waters qu’il a mis en forme avec une formation de rêve. Par Christophe Mourot
• Hiatus Kaiyote : Des son animés
À l’image de leur musique futuriste qui brouille les pistes entre soul, jazz fusion et rythmes électroniques, les quatre Australiens de Hiatus Kaiyote nous entraînent dans un voyage spatio- philosophico-temporel où les jeux vidéo et les mangas croisent les tribus ancestrales et les poètes antiques. La chanteuse aussi extravagante qu’érudite Nai Palm et ses musiciens nous en disent plus sur leur deuxième album “Choose Your Weapon”. Par Mathieu Presseq
• Frank Bey & Anthony Paule : Synergie californienne
Et de trois ! Le groupe du chanteur Frank Bey et du guitariste Anthony Paule sort ce trimestre un troisième album tout aussi soul- blues que les deux précédents. Avec la complicité de la compositrice et épouse d’Anthony, Christine Vitale, le duo ne cesse de progresser. Par Julien Crué
• Leon Bridges : L’appel du vintage
En quelques mois à peine, Leon Bridges est passé du statut d’inconnu se produisant dans les petits clubs de Fort Worth au Texas à celui de révélation soul de l’année, soutenu aussi bien par les blogs les plus pointus que par la presse généraliste. Retour sur une trajectoire explosive. Par Frédéric Adrian
• Kathy Boyé : Blues dans ses baskets
Résolument engagée sur la route du gospel et du blues, chaussée de ses fameuses chaussures violettes, Kathy Boyé nous parle de son groupe Vocal Colors et de son nouveau disque enregistré avec Bob Corritore. Par Christophe Mourot
• Bruce Sunpie Barnes : Un livre porte-flambeau
Ancien footballeur, diplômé en biologie marine, ranger, acteur… C’est comme musicien que ce Néo-Orléanais d’adoption s’est fait connaître, alternant accordéon, harmonica et percussions, mariant zydeco, blues, musiques néo-orléanaises, antillaises et africaines. De passage à Paris, nous l’avons interrogé sur son nouveau livre, Talk That Music Talk. C’est alors aussi l’enseignant et le photographe qui parle. Par Philippe Sauret
Et aussi : hommage à Mighty Sam McClain. Et plus de 180 chroniques de CD, livres et DVD + Le CD Soul Bag : chaque semestre, Soul Bag offre un CD à ses abonnés. Sampler de 14 titres sélectionnés par nos soins parmi les nouveaux disques chroniqués dans nos pages. Sur le CD d’octobre-novembre-décembre 2015 : Jon Cleary, Lizz Wright, Wee Willie Walker, Cedric Burnside Project, Shemekia Copeland, Mighty Sam McClain and Knut Reiersrud, Eugene Hideway Bridges, Sherwood Fleming, Aaron Parnell Brown, Hiatus Kayote, Cécile McLorin Salvant, Tad Robinson, James Harman, Gaye Adegbalola & the Wild Rutz.
Le nouvel album de U, « Hot & Spicy », sortira le 8 octobre prochain. Les onze nouvelles compos alternent entre blues-rock rugueux tendance 70’s et funk-rock old school. On y trouvera aussi un bon vieux SRV shuffle, un blues lent mélancolique, un 2nd line funky sauce « Treme » et même un voyage psychédélique à New-Orleans.
«C’est chaud, épicé, et ça fait du bien …Ça vous réveille les sens … Impressionnant … vraiment. Une réussite…! » (BLUES MAGAZINE)
Le Tremplin des Rendez-Vous de l’Erdre s’est déroulé sur deux journées, les 29 et 30 août, et a vu cinq formations de produire pendant une cinquantaine de minutes chacune. On a ainsi pu découvrir, par ordre de passage :
– Vicious Steel
– Max Sugar Blanck
– Pneumatic Serenaders
– Nasser Ben Dadoo Hat Man Session
– Alexis Evans
Le jury, après délibération, a décerné les 3 Prix des RDV de L’Erdre comme suit :
– 1er Prix : Alexis Evans qui sera programmé en 2016 pendant le festival
– 2ème Prix « France Blues » : Vicious Steel qui est qualifié directement pour la final du Challenge Blues Français en 2016.
– 3ème Prix : Max Sugar Blanck qui reçoit une bourse pour un enregistrement professionnel
Alexis Evans – 1er Prix des RDV de l’Erdre
Divers prix ont également été décernés :
– Prix Festival So Blues (Le Mans) : Nasser Ben Dadoo
– Prix Léon’s Blues Festival (Finistère) : Alexis Evans
– Prix Festival Vache de Blues (Moselle) : Vicious Steel
– Prix Montfort Blues Festival (Ile et Vilaine) : Max Sugar Blanck
– Prix Bain de Blues (Ile et Vilaine) : Vicious Steel
– Prix Collectif des Radios Blues : Max Sugar Blanck
– Prix Mojo Café (Nantes) : Alexis Evans
– Prix Le Sonograf’ (Vaucluse) : Alexis Evans
– Prix Soul Bag : Max Sugar Blanck
– Prix France Bleu Loire Océan : Alexis Evans
Vicious Steel – 2ème Prix « France Blues » des RDV de l’Erdre
Superbe première soirée à Nantes avec les RDV de l’Erdre qui, en attendant le lancement du Tremplin Blues 2015, recevaient hier soir les lauréats de l’édition 2014, N’Deye & The Three Generations, pour 75 minutes d’un concert qui nous a emmené vers la soul, le rhythm’n’blues et la blues bien entendu. Une belle voix, une présence de tous les instants et un groupe qui fait bien plus que se défendre, voilà un moment qui a su convaincre un public toujours plus nombreux à l’entrée de l’Ile de Versailles …
Ce sont ensuite les Bad Mules qui nous ont proposé leur set teinté de blues et de rock mais aussi de nombre de couleurs qui changent au fil des morceaux. Un groupe en pleine forme qui n’a pas manqué de rappeler qu’il serait le prochain représentant français à l’International Blues Challenge et qui l’a même prouvé en exhibant fièrement son trophée sur le coin de l’orgue Hammond ! Ovationné comme il se doit, Bad Mules a déclenché une véritable ruée vers le merchandising où ses albums sont très vite devenus une denrée rare !
Les membres du Jury déjà présents ont posé pour la traditionnelle photo de famille et les connaisseurs y remarqueront forcément des membres de Soul Bag, de Vache de Blues, de Bain de Blues, du Montfort Blues Festival, du Collectif des Radios Blues et bien évidemment de France Blues …
Vous pouvez suivre les Rendez-Vous de l’Erdre sur Zicazic en suivant ce lien : http://www.zicazic.com/zicazine/index.php?option=content&task=view&id=12691
Le Buis Blues Festival fêtait en ce mois d’août ses dix ans d’existence, et le moins que l’on puisse dire est que cette édition restera longtemps dans les mémoires avec un seul qualificatif possible : ENORME !
Laurent Bourdier (c) Alain Hiot
En rappelant des artistes ou formations qui avaient déjà mis le feu dans les années précédentes, Laurent Bourdier et toute l’équipe des bénévoles ont également rendu hommage à la fidélité et l’amitié car une chose est sûre au Buis, c’est que lorsque l’on y a goûté une fois l’on y revient forcément !
Dom Bruneau & Jérôme Piétri (c) Alain Hiot
Les moments très forts de ces dix ans ont été, dans l’ordre de leur prestation, les Honeymen et leur spectacle pour enfants « Du Blues dans le Bayou », les Anglais de Lavendore Rogue, Jérôme Pietri, les Shaggy Dogs et le final en apothéose avec Thorbjorn Risager. Sans oublier bien entendu le « Off » de la Grange avec les Jams et les expos de Dom Bruneau, Jacky Beaugeois et Hannibal Bundy.
Shaggy Dogs (c) Alain Hiot
Une édition très forte dédiée à Eric, disparu prématurément, pour un festival qui reste incontestablement l’un des plus beaux et conviviaux de l’hexagone. (Texte & Photos : Alain Hiot)
Béatrice Chauvin est une amoureuse du Blues et du Mississippi … Les lecteurs de Blues Magazine ont pu découvrir ses écrits dans lesquels il est question de Memphis, le berceau du Blues, de l’extraordinaire histoire de Stax mais aussi des premiers pas du King de Tupelo jusqu’à Memphis, de l’usine Gibson de Nashville et des ateliers St Blues à Memphis et bien entendu de la fameuse Mississippi Blues Trail qui lui a permis de visiter les plus importants lieux de l’histoire du Blues jusqu’à Cahors où elle était encore présente cette année … Au printemps dernier, elle nous livrait également en collaboration avec Dominique Boulay les fruits d’une rencontre avec William Ferris, l’auteur du livre « Les Voix du Mississippi »
Auteur et photographe, Béatrice est à l’origine de l’exposition « UNBROKEN » qui fera l’objet d’une installation photographique au B.B.King Museum, à Indianola, Mississippi, du 3 au 18 octobre 2015.
Et je me souviens du temps, où, assise sous le porche de notre maison du Maryland, je regardais mes parents danser sur des airs de Blues qui s’échappaient en tourbillonnant de notre tourne disque. Je n’avais alors que quatre ans, mais le Blues faisait déjà partie de moi…
Tout au long de mes nombreux voyages dans le Mississippi, j’ai sans cesse poursuivi un fil ininterrompu (unbroken), me conduisant au Blues et à ses vibrations. Lorsque je foulai cette terre profonde pour la première fois, j’eus la sensation d’une vision parallèle qui me bouleversa au plus profond de moi même. Les histoires accrochées aux arbres, nichées dans les paysages, flottant sur les rivières, gravées sur les murs décharnés ou exprimées par des voix de Blues, donnaient naissance à la sensation d’un glissement temporel. Kilomètres après kilomètres, strates après strates, le Mississippi m’ouvrait ses multiples visages, dévoilant ses secrets faits d’ombres et de lumières. Dans ce travail, un seul et unique mot relie deux photographies, créant à chaque fois un voyage intime faisant corps avec ce fil ininterrompu. UNBROKEN est une installation qui rassemble vingt quatre paires de photographies, le Tissu du Blues (The Fabric of The Blues), tissu en lin brodé, des paroles de Blues, les œuvres d’art de Pat Thomas et de la belle musique Blues. Béa Chauvin