Blues Hall Of Fame – 2019 – PAUL PERSONNE

ppersonneDe l’Origine à nos jours ou la Folle Entreprise d’un artiste comme Personne

Son nom est Personne. La presse s’en amuse lorsqu’elle titre un article sur le plus connu des bluesman français. Pourtant Paul Personne est devenu quelqu’un. Au fil des galères, de la vie difficile d’un musicien désireux de faire ce qu’il aime, loin des diktats des maisons de disques, il a su construire une carrière d’artiste authentique.

Paul Personne est né un 27 décembre à Argenteuil et passe une partie de son enfance à Houilles. Son père est ouvrier et joue quelquefois de l’harmonica.
Ses parents achètent pour lui un accordéon à un boulanger voisin. Mais cet instrument ne plaît pas vraiment au jeune garçon. C’est en fait sa grande soeur qui va le récupérer.
Lui, c’est plutôt la batterie qui le tente. Il en bricole une et commence ainsi ses premiers pas de musicien amateur.
Paul découvre à la radio la musique qui lui « botte » avec Eddy Mitchell et Johnny Hallyday.
Il joue aussi un peu de guitare inspiré sans doute par l’arrivée des groupes de la vague anglaise : Beatles – Stones – Kings – Animals etc… Ses parents déménagent aux Mureaux…
C’est l’heure des premiers groupes montés avec ses copains de lycée:
Les Douglas – Les Mirages – Les Murbeats – Les Taciturnes : Musiciens : Paul à la batterie et au chant – Philippe Saboulard à la guitare – Gérard Benassayag à la basse.

Aventures discographiques…

L’Origine

Après avoir obtenu un C.A.P. de mécanique générale il signe à dix-sept ans avec son groupe L’Origine : Musiciens : Idem les Taciturnes avec en plus Philippe Leclerc aux claviers.
un premier 45 tours sort chez Pathé Marcony, dont Christian Dupont est auteur de tous les textes, en français, l’album en cours d’enregistement ne verra pas le jour.
Après quelques radios et un projet de concerts, l’aventure s’arrête assez rapidement.

La folle entreprise

S’il pratique divers petits boulots, il n’en oublie pas moins la musique et découvre Eric Clapton avec John Mayall, Jimi Hendrix et la déferlante Californienne.
Quelques temps plus tard , une rencontre avec une troupe de théâtre, le Liquid Theater va l’amener à constituer La Folle Entreprise, groupe d’une quinzaine de musiciens, même formation que l’Origine + Philippe Floris aux percussions et Gilles Adam au chant.
Puis, le groupe tourne dans les Maisons des Jeunes et de la Culture, circuit qui leur permet d’exister, sans malheureusement gagner grand chose.
Un 45 tours en 73 intitulé « Pas des anges » et « soleil’ enregistré chez Vamp Record en Angleterre, au Studio Island , est la seule trace tangible de son existence.

Bracos Band

Malgré un essai de retour à la vie « normale » et son installation à Toulouse , il délaisse alors la batterie et se consacre uniquement à la guitare.
Il écrit deux titres pour le single de Linda Keel en 1976, puis l’expérience collective reprend avec un nouveau groupe intitulé Bracos Band. Musiciens : Paul à la guitare et au chant, Philippe Saboulard à la guitare, Philippe Floris dit Tonton à la batterie et Patrick Folie à la basse.
C’est la rencontre avec Alain Lahana et le retour à la scène avec une tournée des clubs et des festivals régionaux, l’aventure se termine en 1977 avec l’enregistrement d’un 45 tours deux titres « Fly away  » and « Some lovin' ».
Dans ces années marquées par l’avènement du mouvement punk, il est difficile de séduire les maisons de disques avec du blues rock.

Backstage

Après le split de Bracos Band, vient la naissance d’un nouveau groupe appelé Backstage. Paul toujours au chant et à la guitare, recrute un bassiste un batteur , un pianiste organiste.
Les musiciens seront : Jean-Lou Pecetto à la basse, Daniel Antoine aux claviers et Jean-Michel François à la batterie.
Après quelques concerts Il finit par signer un contrat chez Vogue avec Jacque Wolfson (découvreur de Johnny Hallyday, Jacques Dutronc, Téléphone etc…)
Il enregistre un album en 79, uniquement chanté en anglais. Après une tournée de 45 dates, il retourne en studio pour un second album, réalisé avec la complicité de Benoît Blue Boy ( dont l’harmonica sera présent sur les deux albums) qui sort l’année suivante, y compris en Angleterre où le journal musical Melody Maker le chronique dans ses pages. Malheureusement, les relations avec la maison de disques se détériorent et signe la fin de l’existence de Backstage.

Personne

Si la langue anglaise paraît être la plus appropriée pour accompagner la musique que Paul Personne jouait jusque-là, le naufrage de ses quelques groupes lui permet de se remettre en question.
Au début des années 80, il commence donc à écrire à nouveau en français.
Quelques titres sont ainsi concoctés en vue d’une maquette.
En octobre 82, sort le premier album signé Paul Personne chez Epic.
Musiciens : même formation que pour Backstage à l’exception de Philippe Floris qui remplace Jean-Michel François à la batterie et le retour de Philippe Saboulard à la guitare.
Quelques passages télé ainsi que quelques radios et plus rien. La maison de disques lui refuse l’enregistrement d’un second album.

Retour donc dans sa ferme près de Toulouse. Puis c’est le déclic. A la demande de la chanteuse Nicoletta, il est invité lors d’une nouvelle émission de télé, produite par Monique Le Marcy.
Plusieurs directeurs artistiques sont présents. Mais Paul Personne entend bien dorénavant faire ce qu’il veut en matière de musique et ne plus subir l’ingérence des maisons de disques dans son travail artistique.

C’est avec Babette Jones de chez Phonogram qu’il négocie finalement et sort un album en 83, intitulé « Exclusif » réalisé par Henri Lousteau. Musiciens : même formation à laquelle se rajoute Philippe Dromard au saxophone et Tony Fernandez au piano, avec les incontournables titres « Comme un étranger » et « Ça va rouler », exemple probant du blues made in France qui marque le style de l’artiste, qui obtiendra à cette occasion le Prix de l’Académie du Disque.

A partir de là, les choses s’accélèrent un peu, permettant à l’artiste de sortir en 84, « Barjoland ». Réalisé par Henri Lousteau. Musiciens : même formation, avec l’arrivée de l’américain Arthur Harris qui remplace Philippe Dromard au sax.
Les difficultés semblent se résorber. Pourtant, un accident mortel va toucher sa fille Jessica en août 84, le laissant dans un grand désarroi.

En 85 sort un nouvel album « 24/24 » qui marque le retour de Philippe Dromard au saxophone, avec entres autres, les titres « Sale Gosse »‘ ou « Faut qu’j’me laisse aller » et « J’veux pas attendre » en premier single.
S’ensuivent trois soirs à l’Olympia à Paris du 17 au 18 mars 86 puis une tournée importante.
Mais la distribution des disques est très mal assurée et s’il est dorénavant un artiste reconnu, le succès public de Paul Personne reste encore limité.

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Paul Personne – Photo DR

La Chance

En 1987 ses activités artistiques vont réellement reprendre. Il est invité à participer au Festival de Québec. L’accueil extrêmement chaleureux du public lui redonne le goût de la scène et par là même de la musique.

Cela donne en février 89, l’album « la Chance » signé sur un petit label: Bird. Enregistré au Studio Guillaume Tell , pour la réalisation il retrouve Henri Lousteau.

Musiciens : Philippe Floris à la batterie, Gérard Benassayag à la basse, François Bodin à la guitare, Eric Bono aux claviers, Didier Marty au sax, Monique Langlois, la soeur de Paul fait une apparition à l’accordéon sur « Trop tard  » Gloria HG et Muriel Theret sont aux choeurs.

Le premier single extrait de cet album réussi et truffé de ballades bluesy (dont deux sont signées, pour le texte par Boris Bergman, parolier de Bashung) s’intitule « Trop tard ».
En janvier 90, il passe trois soirs au Bataclan rassemblant ainsi ses fidèles de plus en plus nombreux autour de tables comme dans un cabaret. S’ensuivra une tournée qui repassera par le Québec, où il lui sera décerné, dans le cadre du Prix International de la Chanson Francophone : Le Prix Spécial du Jury :
Pour avoir brillament démontré que le français peut « blueser » et pour avoir présenté un spectace bien équilibré qui a mis en évidence ses qualités vocales et ses talents d’instrumentiste, pour avoir fait partager le plaisir évident qu’il avait sur scène Fin de citation. En septembre, il sera la tête d’affiche pour la soirée Blues de la Fête de l’Huma.

Persuadé que la scène représente mieux qu’un enregistrement studio, ce qu’il peut faire et ce qu’il aime faire et pour fêter le live « La Route de la Chance » sorti en novembre 90, Paul se produit à l’Olympia en 91,pour un concert unique et exceptionnel qui dura plus de 3h, où il y invite en guest à ses côtés : Jacques Higelin, Jean-Louis Aubert, les Innocents entre autres…

Musiciens : Philippe Floris , Christophe Garreau à la basse, François Bodin, Olivier Lanneluc aux claviers, Don Billiez au saxophone et Gloria aux choeurs.
En matière de maison de disques, le sort s’acharne sur lui car la sienne vient de mettre la clé sous la porte.
Comme pour le conjurer, il lui sera décerné le Bus D’acier Prix du Rock Français.

Comme à la maison !

Après une année plutôt positive, de nombreuses propositions affluent. En 1992 il choisit de signer chez Polydor , la veille de Noël !…

Un nouvel album entièrement concocté seul, (voix, guitares, basses et batterie ).. est enregistré avec Serge Devesvre dans un studio près d’Aix-en-Provence et mixé par Phil Delire au Studio ICP à Bruxelles, ce devait être juste une maquette,, mais étant emballé, Didier Varot, son directeur artistique lui suggèra de le sortir « Tel quel ! »
« Comme à la maison » se retrouve dans les bacs et se retrouve disque d’or, le premier de Paul.

Participent à ce disque, pour l’écriture, des potes et des artistes qui correspondent bien à l’univers de Paul : Jacno, Boris Bergman et Gérard Lanvin.

L’année 93 est bien remplie : en effet, il commence par deux soirées à l’Olympia en janvier et poursuit une tournée « Comme à la Ville  » pendant deux mois, revient à Paris à La Cigale pour deux concerts en février, avec la même formation que pour « La Route de la Chance » mais cette fois-ci avec deux batteurs puisque Gilles Chevalier sera aux côtés de Philippe Floris.

Il participe à l’enregistrement du disque d’Eddy Mitchell « Rio Grande » sur le titre « Y a pas d’mal à s’faire du bien » , fait partie de la liste des invités prestigieux des 50 ans de Johnny Hallyday au Parc des Princes à Paris et passe aux Francofolies de La Rochelle pour une spéciale « Fête à Paul Personne ». Il invitera pour l’occasion : Calvin Russel, les Innocents…

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Paul Personne & Johnny Hallyday au Parc des Princes – Photo DR

Un rêve sidéral !

L’artiste affirme un peu plus son identité propre lorsqu’il sort l’année suivante l’album « Rêve sidéral d’un naïf idéal », enregistré au Studio Miraval dans le sud de la France.
Pour la première fois, il travaille avec un producteur, l’Anglais Ian Taylor qui auparavant officia avec Gary Moore, Dylan… (Rencontré lors de l’invitation d’Eddy Mitchell pour son album).
Le complice Boris Bergman est de la partie, ainsi que le copain de toujours Christian Dupont (voir l’Origine) Les musiciens de la tournée de 93 sont eux aussi présents à l’exception de François Bodin et de Gilles Chevalier.
Entre les morceaux bien balancés comme « Loco loco » ou les ballades genre « Celia », Paul Personne nous fait une démonstration de ses talents de guitariste hors pair mais aussi de véritable chanteur recréant au fil de ses chansons de véritables petites histoires.

Instantanés

Après un passage à l’Olympia et une grande tournée,  » Le Loco Tour », Paul Personne revient en 96, avec un nouvel album, « Instantanés ».
Enregitré à nouveau au Studio Miraval produit par Ian Taylor toujours assisté de Frédéric Blanc-garin, avec les mêmes musiciens que pour « Rêve sidéral d’un naïf idéal » et la présence supplémentaire de Vincent Buchet à l’harmonica.

Il rassemble également, pour certains textes, les talents de vieux copains comme Boris Bergman, Jean-Louis Aubert, Richard Borhinger et Christian Dupont.
Plusieurs instrumentaux bluesy viennent aussi ponctuer ce disque, comme autant de respirations entre les chansons. « Instantanés » comme les deux albums précédents devient Disque d’Or.

S’il est peu loquace dans la vie, Paul Personne est sur scène comme chez lui. Il repart donc en tournée juste après la sortie du disque. Enregistré à l’Olympia du 1er au 3 avril 97, par Ian Taylor, le live  » Route 97″ sortira dans la foulée.

Patchwork

Infatigable travailleur, Paul Personne revient en l’an 2000 avec « Patchwork Electrique », pour lequel il a écrit 50 titres. Au final, il en a choisi 14 dont deux écrits avec la collaboration de Hubert-Felix Thiéfaine « Exit of eden » et « La Beauté du blues » premier extrait. Boris Bergman le fidèle et Luc Baranger ont aussi apporté leur contribution.

En ce qui concerne les musiciens, le bluesman a fait appel pour la première fois de sa carrière, à des musiciens anglo-saxons dont certains ont joué avec Iggy Pop ( Larry Mullins à la batterie et Hal Cragin à la basse) ainsi que d’autres batteurs comme celui d’Eagles Eyes Cherry (Magnus Person) ou de John Mellancamp (Dan Clarck) et toujours Olivier Lanneluc, Michel Don Billiez, Christophe Garreau et Gloria.
Paul Personne retrouve un son plus rock avec parfois des incursions de scratchs du DJ Sya Styles (sur « La Beauté du blues »).
Le tout réalisé à nouveau par Ian Taylor et enregistré au Studio Miraval.

A l’automne, il repart en tournée à travers la France pour le plus grand bonheur de ses fans, comme lui, fidèles et passionnés. Le spectacle, toujours ancré dans le blues, passe au Zénith de Paris le 9 novembre, avec pour musiciens Larry Mullins, Hal Craging et Olivier Lanneluc.

Ses talents de guitariste sont incontestables. Ses textes sont servis par une voix rauque et cassée.
Paul Personne suit un itinéraire artistique personnel, balisé de disques chaleureux et de concerts qui le sont tout autant.

Cette même année il reçoit le Prix Raoul Breton de la SACEM.

Volume 1 – Volume 2

Paul Personne vit à son rythme et sort ses disques de la même manière. Il faut donc attendre juin 2003 pour voir la sortie d’un nouvel album le Volume 1 : « Demain… Il f’ra beau ! » sur lequel on trouve de nombreuses ballades acoustiques, la voix de Paul est plus posée, plus chaude…

A l’automne, le volume 2 : « Coup d’blues » sort enfin dans les bacs avec des morceaux plus électriques.
 » Demain…Il f’ra beau ! » sera réalisé par Jay Newland.
« Coup d’Blues » par Frédéric Blanc-Garin, les deux albums enregistrés au Studio Guillaume Tell.

« Demain il f’ra beau » contient des textes écrits par le fidèle Boris Bergman comme « Le diable en hiver » ou par l’ami de longue date Christian Dupont pour « la Foire à la brocante » entre autres.
Pour contrebalancer ces signatures habituelles, Paul Personne fait appel à des auteurs qu’il connait bien mais avec lesquels il n’a jamais travaillé : Nerac et Guirec.
Et pour la première fois Gloria pour le texte de « Demain…Il f’ra beau ! » qui donnera son titre à l’album.
Musicalement, l’ensemble donne dans le registre bien connu du musicien (avec une tendance folk-rock un peu bluesy) à cette occasion et avec l’aide de Chiquitto son directeur artistique, Paul « s’offre » une section de cordes sur trois titres.

« Coup d’blues » reprend « Le diable en hiver » dans une version plus électrique et débute avec l’électrisant « Qu’est ce qui a changé » qui donne de suite le ton d’un des tous meilleurs albums de Paul Personne.

Musiciens pour  » Demain…Il f’ra beau ! » et pour  » Coup d’Blues  » :
Batteries : Philippe Floris – Denis Benarrosh – Amaury Blanchard – Christophe Deschamps
Basses: Christophe Garreau – Laurent Vernerey – Fred Payonne – Bernard Paganotti – Nicolas Bellanger (A L’Ouest Le Band)
Pedal steel guitar : Claude Langlois
Claviers : Olivier Lanneluc-Slim Batteux
Guitares: Jérémy Lacoste – Anthony Bellanger ( A L’Ouest Le Band)
Harmonicas : Benoît Blue Boy – Pascal Mikaelian
Choeurs: Dom Costes – Slim Batteux – Beverly Jo Scott – Jérémy Lacoste – Anthony et Nicolas Bellanger – Gloria.

La tournée débutée en automne 2003 reprend du service. Avec sur scène de nouveaux compagnons par rapport aux tournées précédentes : Jeff Gautier à la batterie, Fred Payonne à la basse et Claude Langlois.
A noter la présence toujours fidèle de Gloria et d’un jeune guitariste de talent qui n’est autre que Jeremy Lacoste le fils de Paul, comme un pied de nez à la vie qui n’a pas toujours été rose.
Dans sa musique comme dans la vie, c’est peut être le message le plus fort, comme il le dit lui-même : « Le Blues Positif ! ».

Un premier dvd !

En novembre 2004, sortie du premier dvd live de Paul, enregistré aux Vieilles Charrues à Carhaix le 24 juillet 2004.Le concert ne déborde que légèrement de la durée fixée dans le cadre du festival, soit à peine plus d’une heure.
Le concert est de qualité mais trop bref et ne reflète pas l’intimité des concerts de Paul Personne devant un public en salle.
Par ailleurs il est agrémenté d’un long reportage ponctué d’interwiews et pour la première fois l’intégralité de tous ses clips ainsi que des titre en bonus tels que des versions inédites de « Barjoland » et « J’veux pas descendre » résultant d’un montage de différentes périodes.

Il était une fois …

Le band de Paul Personne (Fred Payonne, Jeff Gautier, Claude Langlois, Jeremy Lacoste et Gloria) est très soudé, la complicité sur scène est forte et Paul ne veut pas clôturer cette tournée alors qu’il ressent une expérience musicale intense.
Il demande donc à Alain Lahana de monter une seconde tournée en dehors du circuit de prod habituel.

Au retour des festival de l’été 2004, le « french never ending tour » reprend, plus rock’n’roll, pas de bus ou de gros 38 tonnes, mais un retour aux anciennes méthodes, grosses camionnettes, bagnoles et équipe réduite.
Près d’une année passe et Paul accepte de partir faire deux concerts hors Europe, le premier à Montréal aux Francofolies pour la sortie d’un best of édité uniquement au Canada pour l’instant.
Paul y croisera un copain de longue date , Alain Bashung, qui lui se produit dans une salle et invite Paul à le rejoindre sur scène pour un « J’écume » bluesy à souhait !
Puis la tournée continuera en passant par l’Ile de la Réunion ou l’accueil fût extraordinaire.
Les dates se suivent et ne se ressemblent pas, Paul et son band s’adaptent à la morphologie des lieux pour privilégier une ambiance plutôt rock ou acoustique en début de set.

La tournée se termine en janvier 2006 . Il demande à son équipe d’enregistrer 4 dates avec l’aide de 3 caméramens, simplement pour conserver une trace de cette tournée et éventuellement d’en ajouter quelques morceaux en bonus track d’un futur album.
Au final, c’est un double live en cd et dvd qui sortira à l’hiver 2006 , le premier concert intégral en vidéo de Paul Personne : »Il était une fois la Route » est né !

Il fêtera la sortie du live en mars 2007 à la Cigale à Paris, un soir acoustique et l’autre éléctrique, pour lesquels Paul invite à ses côtés Calvin Russel, Stephan Eicher, Hubert-Félix Thiéfaine, Beverly Jo Scott, Benoît Blue Boys, Hugues Auffray, A L’Ouest Le Band… Jean-Louis Aubert venu en spectateur est même monté spontanément sur scène pour le final de la dernière… On aurait alors pû s’attendre à une période de gestation… Il n’en sera rien.

Printemps 2007.Johnny Hallyday demande à Paul quelques titres pour son futur album blues dont il lui parle depuis des années.
Paul s’éxécute et propose même le nom d’Hubert Félix Thiéfaine pour les textes au directeur artistique de Johnny.
Les deux compères travaillent alors en parallèle pour proposer 2 titres. Ceux-ci ne seront pas retenus, Paul sera toutefois invité à jouer sur l’album: « Le coeur d’un homme ».

Que faire alors de ces titres ? Paul et Hubert se lancent un défi, 3 semaines pour le faire. « Pas cap’ ? », si…

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Avec Hubert-Félix Thiéfaine : Amicalement Blues – Photo DR

Amicalement Blues

Avant la fin de l’été , l’album , enregistré et mixé par Ian Cappell au Studio ICP à Bruxelles et en Angleterre, était bouclé, près à sortir…
Le même jour que celui de Johnny, clin d’oeil, on l’appellera « Amicalement Blues ».
Blues à souhait, basic façon power trio.

Et c’est un succès. Après un concert unique en juin à l’Olympia, s’en suivra l’été 2008 une tournée de Festivals, très remarquée elle aussi, notament par la puissance sonore dégagée.
(Henka Johansson à la batterie, Arnaux Giroux à la basse, Paul à la guitare et au chant avec Hubert-Félix Thiéfaine)

2009 L’ermite !

Après une une année bien chargée, Paul se la joue « ermite » et se penche sur sa guitare… Il en resort avec un double album « A l’Ouest » face A et face B enregistré, s’en suit une tournée de 3 ans !

Dans l’énergie de la tournée avec ses musiciens et potes du groupe A l’Ouest, il retourne en studio pour enregistrer l’album « Puzzle 14 » sorti à l’automne 2014. S’en suit une nouvelle tournée de plus de 30 dates dans toute la France, qui passera par le Stereolux de Nantes, ce concert donnera lieu à un enregistrement live filmé par 12 caméras. Le double live « Electric Rendez-vous » sort à l’automne 2015 presque 10 ans après le précédent live « Il était une fois la route ». C’est un succès et « Electric Rendez-vous » est acclamé par les fans.

Parallèlement à la sortie d’ « Electric Rendez-vous », Paul est déjà sur un nouveau projet ! En pleine tournée avec Jean-Felix Lalanne, et ses comparses « Autour de la guitare », Paul profite d’un off de quelques jours à Paris pour entrer en studio en compagnie de Robben Ford, Ron « Bumblefoot » Thal, John Jorgenson et Beverly Jo Scott. Le projet prendra le nom de « Lost in Paris Blues Band », 3 jours d’enregistrement, mixage en février 2016, et sortie le 21 octobre 2016…

2019 « L’homme à la Gibson » comme on le nomme, est de retour avec un nouvel album écrit, composé et enregistré entre la Normandie et Bruxelles,  » Funambule ou tentative de survie en milieu hostile ». Un album chaud et électrique comme sait le faire Paul Personne, avec des textes et des riffs endiablés accompagnant, de sa voix rocailleuse, des mots qui reflètent ses sensations et sentiments sur le monde qui nous entoure, évoquant des thèmes récurrents chers à Paul, qu’il aborde depuis toujours, sans oublier des mélodies, des ballades langoureuses et mélancoliques.

Si le blues lui colle à la peau, lui qualifie plutôt sa musique de bluesy sans être dans le purisme auquel on le rattache souvent. Paul Personne a repris la route à l’automne 2019, une route qui passera par l’Olympia le 27 mars 2020.

Discographie :
1977 : Bracos Band, 45t : Fly away / Some Lovin’
1979 : Backstage
1980 : Backstage
1982 : Faut qu’ça bouge (1er album solo)
1983 : Exclusif
1984 : Barjo-land
1985 : 24/24
1989 : La chance
1990 : La route de la chance (live)
1992 : Comme à la maison
1994 : Rêve sidéral d’un naïf idéal
1996 : Instantanés
1997 : Route 97 (double live)
2000 : Patchwork électrique
2001 : Anthologie 1983-1997 (triple cd)
2003 : Demain il f’ra beau – Vol. 01
2003 : Coup d’blues – Vol 02
2004 : DVD live : Un 24 juillet 2004 aux Vieilles Charrues
2005 : Best of (compilation canadienne uniquement)
2006 : Coffret live : Il était une fois la route (double CD et DVD)
2007 : Amicalement blues (Paul Personne et Hubert-Félix Thiéfaine)
2011 : Personne à l’Ouest, face A
2011 : Personne à l’Ouest, face B
2014 : Puzzle 14
2015 : Electric rendez-vous
2016 : Lost in Paris Blues Band
2019 : Funambule (Ou Tentative De Survie En Milieu Hostile)

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